Les marionnettes étaient sans sans yeux et muettes, le Père Noël est venu ce matin du 3 décembre – fête de Sainte-Barbe et de Saint-Kassaforios – il est venu sous la forme d’une marionnette, dont la tête a été réalisée par un enfant et l’habit par une maman.
A l’occasion de la fête de Sainte- Barbe dite ici Barbarou (roulez les R et savourez), on confectionne un plat sucré à base de blé et de cannelle, cuisiné dans la salle des professeurs pour les 200 enfants, partagé après les compétitions sportives et la récréation théâtrale du théâtre de Beit Jala.
La légende dit que Barbe pour échapper à son père (la raison m’échappe) s’était réfugiée dans les blés, mais il l’a trouvée et tuée. L’année suivante les blés ont donné le triple de leur rendement habituel.

Le père Noël est arrivé sous un grand soleil. Les rennes tirant le traineau font partie des décors, à Beit Jala ou à Bethlehem …
Alors, elles sont vite allées se faire toute belles, dans l’atelier du peintre.
Désormais, elles ont une voix, des voix, celles des enfants.
Puis les voici portées. Vers quels rêves de Noël ? Ceux des plus grandes espérances lues dans les yeux des enfants.
La Sainte Barbe, justement, mon petit-fils m’a appelée hier pour me dire qu’à l’école, ce jour-là, ils avaient semé des grains de blé dans des soucoupes d’eau. La germination du blé de la Sainte Barbe fait partie des coutumes du Noël provençal. Si les tiges poussent drues, l’année sera féconde. On place ensuite cette végétation devant la crèche, parmi les santons.
La civilisation méditerranéenne se décline et se perpétue de bien des façons.
NC